بسم الله الرحمن الرحيم

Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Toute la louange appartient à Allah, nous Le louons, nous Lui demandons son aide, et nous cherchons refuge en Allah contre le mal qui est en nous-mêmes et contre les mauvaises conséquences de nos mauvaises actions, celui qu’Allah guide, personne ne peut l’égarer et celui qu’Allah égare personne peut le guider. Je témoigne qu’il n’existe rien qui mérite d’être adoré excepté Allah, Lui seul et Il n’a aucun associé et je témoigne que Mohammad (Sallallahou 'Alaihi wa sallam) est son esclave et messager.

Ensuite :

Ci-contre : La lettre de Sheikh Bin Baz (rahimahou Allah) en réponse à Sulaiman Al-Hayiti :

C’est en toute humilité que j’écris ces quelques lignes en réponse à la question qui est une question légitime à savoir : Qui est Abou Hammaad Sulaiman Al-Hayiti ? Où et avec qui a-t-il étudié ? Puis-ce que cette science est religion, on doit vérifier de qui on prend notre religion. Comme le disait l’Imam Ibnou Sirine (Rahimahoullah). Je suis un étudiant de l’Islam sur le chemin du savoir, mais je me réfère aux savants de la ‘Oummah qui suivent la voie, la méthodologie et la compréhension des Salafs As-Saalihs. Je suis heureux de pouvoir aider mes frères et sœurs à découvrir ce Manhaj de vérité qui est la Salafiyyah, en partageant avec eux la petite portion du peu de ce que j’ai appris avec les savants de la Sounnah. Je demande à Allah de me préserver contre l’ostentation, la fierté, l’arrogance, la présomption, l’orgueil, la jalousie et de me prendre pour ce que je ne suis pas, ou de vouloir me mettre au-devant des savants ou me comparer à ceux-ci. La première place ne revient qu’aux héritiers des prophètes et je ne suis qu’un grain de sable devant les montagnes de la science. Voici donc cet humble résumé de ma vie d’étudiant en science Islamique en réponse à la question : Qui est Sulaiman Al-Hayiti?

Il est né au Canada, dans la ville de Montréal, en 1974, dans une famille catholique. D’un père haïtien (d’où le nom Al-Hayiti, qui signifie haïtien en arabe) et d’une mère canadienne-française. En avril 1991 à l’âge de 16 ans, durant le mois de Ramadan, il se convertit à l’Islam. Par la grâce d’Allah, le premier musulman avec qui il apprit l’Islam était Salafi, c’est donc sur cette base pure qu’il débuta son apprentissage. C’est ensuite un grand nombre de ses amis qui – par la grâce d’Allah – se convertissent à l’Islam. Suivit de sa sœur, de sa mère (Rahimaha-llah) et de quelques autres membres de sa famille plus tard. Il décide ensuite, après avoir complété son diplôme d’étude secondaire en l’an 1992, d’appliquer à l’Université Islamique de la ville d’Al-Madinah, en Arabie Saoudite. Mais il ne reçoit aucune réponse. Entre les années 1992 et 1994, il appliquera de nouveau à chaque année, sans succès. Il continu durant ce temps à avancer dans la langue arabe, la mémorisation du Qor’an, le Tajwid et dans l’apprentissage de la ‘Aqidah, du Tawhid et de la religion en général. C’est finalement en 1995 qu’il sera accepté à l’Université Islamique. Il commence à la section d’apprentissage de la langue arabe en mi-année et débute directement au niveau trois. Il termine donc ce programme de deux ans en une seule année avec un certificat avec la mention « Très Bien ». C’est durant cette période qu’il accomplit son Hajj et qu’il eut l’honneur et l’énorme privilège de rencontrer le même jour, deux des plus grands savants de l’Islam de ce siècle, Le Sheikh ‘Abdul-‘Aziz Ibn ‘Abdullah Ibn Baz, ainsi que le Sheikh Mohammad Ibn Salih Al-’Outhaymine, qu’Allah leur fasse à tous deux miséricorde et qu’Il leur donne le Paradis du Firdaws. Il eut également l’occasion de voir, ou de rencontrer et d’assister aux cours de certains d’entre les Shouyoukhs d’Al-Madinah à cette époque : le Sheikh Rabi’ Al-Madkhali, le Sheikh ‘Abdul-Mouhsin Al-‘Abbaad et son fils ‘Abdur-Razzaq, le Sheikh Salih As-Souhaymi, le Sheikh ‘Oubeid Al-Jaabiri et bien d’autres. Puis, ayant complété son certificat en mi-année 1996, il décide de retourner au Canada. Durant ce temps, il travaille dans un centre Islamique de Montréal et fait la Khoutbah de Joumou’ah pour les étudiants dans quelques universités de Montréal. Il a également enseigné le Qor’an et l’Arabe dans une école musulmane du New-Jersey aux États-Unis durant un courte durée de temps. Ce n’est qu’en 1999 qu’il réintègre l’Université Islamique pour débuter ses études dans la faculté de Hadith. Durant cette période il assiste en plus des cours à l’Université aux Dourous de Sheikh 'Oubeyd Al-Jabiri, 'Abdoul-Mouhsin Al-'Abbaad et d'autres, les cours de Qor’an avec le Sheikh Abou ‘Oubaydah Al-Afghaani, les cours de Boulough Al-Maraam et de Al-Boulboul dans Ousoul-Al-Fiqh avec le Sheikh Hussein Alish-Sheikh l'Imam de Masjid An-Nabawi, Sheikh Saalih Al-Fawzaan duquel il a entendu le Sharh de Al-Ousoul-Ath-Thalaathah lors de sa visite à Al-Madinah, Sheikh Al-Louhaydaan lors de sa visite à Al-Madinah et plusieurs autres. Mais il ne prétend pas être l'élève de ces Shouyoukhs, puisqu’il n’a passé qu’une courte période avec eux. 

En 2001, il quitte l’université pour des raisons de santé et retourne au Canada. Entre temps il continu à écouter les cours audio des savants et à lire les livres de science. En 2004, des frères sont venus lui demander de leur donner des cours. Il a accepté et a lu avec eux de nombreux livres. En 2006, le directeur de la mosquée où il donnait les cours lui a offert le poste d’Imam et Il a accepté cette lourde responsabilité. Durant cette période, beaucoup d’opposition à la Sounnah et à la Salafiyyah se sont manifesté de la part des gens de Bid’ah, des Hizbiyyines et des Kouffars. En 2008, le directeur de la mosquée lui demande de laisser le poste d’Imam à quelqu’un d’autre. Celui-ci ne supporte plus la pression médiatique et craint que des gens de Bid’ah ou que des Kouffars « brûlent la mosquée » s’il reste. Il quitte donc la mosquée mais continue toujours à donner les cours ailleurs. Par la grâce d’Allah, une autre mosquée Salafi s'est ouverte par la suite dans laquelle il donne des cours exclusivement, c'est dans la mosquée Dhoun-Nourain. Il fait également des traductions de livres de l’arabe au Français et écrit aussi des livres sur l’Islam

La Da’wah Salafiyyah à Montréal se limitait auparavant à quelques frères arabes. Il n’y avait rien pour les musulmans non-arabes, ou presque. La ville de Montréal est rempli diverses tendances qui se prétendent Salafiyyah : comme les Sourouriyyahs, les Qoutbiyyahs, Les Jihaadis, les Takfiris, et d’autres groupes de Hizbiyyah qui ne se déclarent pas Salafis et qui combattent la Salafiyyah. Il y a une très forte présence de la secte des Ikhwaans Al-Mouslimine (les frères musulmans), la secte marocaine de Al-‘Adl wal-Ihsaan et de certaines tendances modernistes et laïques, qui collaborent avec les Sourouris et les Takfiris. Il y a la secte de Jamaa’at Tabligh et les Déobandiyyahs qui propagent leur fausseté dans diverses mosquées. Il y a une présence de diverses sectes des Soufiyyahs, des Rafidahs, des Ahsbashs, et même des Ismailiyyahs. Dans cette province du Québec qui est majoritairement francophone, on a du mal à trouver une mosquée ou l’enseignement est Salafi et en français. La majorité des mosquées ne prêchent qu’en arabe et en anglais.

On espère que cette Da’wah va continuer à avancer dans ce pays et en particulier dans cette ville avec l’aide d’Allah. Le message de la Sounnah a été longtemps ignoré et reste encore étrange pour plusieurs. Nous sommes en train de nous organiser pour établir cette Da’wah en force et faire venir des savants de l’Islam pour enseigner aux musulmans les fondements de la religion. Nous collaborons avec les frères Salafis de Toronto (T.R.O.I.D.) et les frères de Salafi-Publications (SPUBS) ainsi que d'autres étudiants en Islam, de nombreux frères, et organisations Salafis aux États-Unis, en France et en Belgique.

Bien sûr, il se peut qu’on retrouve des fautes et des erreurs et il est bien dans ce cas de contacter le frère Abou Hammaad pour lui faire part de ces erreurs. De même que si une personne a une critique ou une Nasihah il est de son devoir de la faire parvenir au frère par l’intermédiaire du site ou par un autre moyen disponible.

On demande à Allah de nous donner le Tawfiq et de nous raffermir sur le Tawhid et sur la Sounnah. Et on lui demande surtout Al-Ikhlaas et As-Sidq dans toutes nos paroles et nos actions.

Wal-Hamdoulillahi Rabbil-‘Alamine.

Abou Hammaad Sulaiman Dameus Al-Hayiti Mardi le 8 février 2011, Montréal, Québec, Canada

Un exemple de la générosité et de l’attention paternelle de son excellence, le noble Sheikh ‘Abdul-‘Aziz Ibn Baz (Allah lui fasse miséricorde)

Abou Hammaad Sulaiman Al-Hayiti

Lundi 6 juin 2016, Montréal, Québec, Canada.

Avant d’avoir été accepté à l’université Islamique de Madinah, j’ai envoyé une lettre à son excellence, le Sheikh ‘Abdul-‘Aziz Ibn Baz pour lui demander de m’envoyer son recueil de Fatwa et quelques livres, ainsi que pour lui faire part de mon intention de poursuivre des études islamiques. Après avoir envoyé la lettre, je ne m’attendais pas vraiment à une réponse de la part du Sheikh, car je me disais qu’il devait recevoir une tonne de telles requêtes du monde entier. Deux mois s’étaient écoulés et j’avais cessé d’espérer recevoir une réponse du noble Sheikh, quand un matin, le facteur sonnait à la porte. Il avait dans les mains deux gros sacs en tissu brun que je m’empressais d’ouvrir pour y trouver de nombreux volumes sur la religion et une lettre de la part du Mufti. J’ai vraiment été touché par ce geste et cette attention à mon égard et après avoir été accepté à l’Université de Madinah quelques temps après, j’ai profité de l’occasion pour visiter son excellence lors du Hajj de 1996, pour le remercier personnellement. Je suis donc arrivé devant sa demeure à Makkah et je vis plusieurs personnes faisant la queue pour entrer chez lui. Je me mis dans la file et lorsque la voiture du Sheikh arriva, on nous laissa entrer dans un grand salon. Les gens étaient assis part petit groupe et on nous servit de grands plats de riz avec au centre, un mouton entier grillé. En fait, le Mufti accueillait tous ceux qui voulaient manger chez lui. Après le repas, je demandais la permission de rencontrer le grand Sheikh et on me fit donc entrer dans un autre grand salon, ou le Mufti était assis avec son secrétaire et plusieurs autres personnes. Il était au service de tous, dévoué et attentionné, patient, chaleureux et paternel. Il était de petite taille on sentait qu’il était d’une grande sagesse et d’une grande miséricorde. Il était sollicité de tous les côtés en même temps, en personne et au téléphone aussi. Lorsqu’il eut terminé avec un appel, je m’approchai de lui pour lui serrer la main et pour le remercier de m’avoir envoyé les livres, et pour l'informer que j’avais finalement été accepté à l’université de Madinah. Et je sortis pour prier la Salat Al-‘Asr dans sa mosquée. C’est ce même jour, en retournant au Haram pour la prière de Maghrib, que je pu également rencontrer le Sheikh Mohammad Ibn Salih Al-‘Outheymine par pure coïncidence. C’est pourquoi ce jour reste à jamais graver dans ma mémoire comme le jour où j’ai pu rencontrer les deux plus savants de notre siècle !

Et c’est pour partager avec mes frères et sœurs l’expérience vécue de cette générosité et de l’attention paternelle de son excellence, le noble Sheikh ‘Abdul-‘Aziz Ibn Baz (Allah lui fasse miséricorde) que j’ai décidé de mettre sur mon site la lettre que son excellence m’a envoyé. J’ai décidé de traduire la lettre en français, car certains frères m’ont fait part du fait que certains non-arabophones, ne pouvant lire la lettre ni comprendre son contenu, se sont imaginé qu’il s'agissait d’une Tazkiyah de la part du Sheikh ou que je cherchais à la faire passer comme telle. Or ceci n’est pas du tout le cas et cela n’a jamais été mon intention puisque lorsque j’ai publié la lettre la première fois sur Twitter, j’ai mentionné clairement que c’était pour montrer la générosité du Sheikh envers moi. Voici donc le contenu de ladite lettre de son excellence :

De la part de ‘Abdul-‘Aziz Ibn Baz au frère Sulaiman Dameus (qu’Allah lui donne le succès)

Salamoun ‘Alaikoum wa rahmatoullahi wa barakaatouh, ensuite :

Tel qu’indiqué dans ta noble lettre numérotée et datée ci-dessous, qui m’est parvenue, qu’Allah te fasse parvenir par sa guidance, ainsi que ce que tu as mentionné ta tentative de continuer dans la quête du savoir et de la compréhension de la religion, ainsi que ta demande de rejoindre l’université Islamique de Al-Madinah Al-Mounawwarah, je demande à Allah le succès pour toi, comme Il nous a aussi facilité la réalisation de ton désir vis-à-vis de ta demande de certains livres. Voilà donc pour toi une copie de notre recueil de Fatwas et d’écrits, une copie du livre Fathoul-Majid, Al-‘Aqidah Al-Waasitiyyah, Kashf Ash-Shoubouhaat et l’explication d’At-Tahaawiyyah. Et je demande à Allah de rendre cela profitable, Il est le meilleur garant.

Was-Salamou ‘Alaikoum wa rahmatoullah wa barakaatouh

 

Le Mufti général du Royaume de l’Arabie Saoudite et directeur du comité des grands savants, ainsi que du bureau de la recherche scientifique et de l’Ifta.