L’ENSEIGNEMENT DES RÈGLES DU JIHAD NE SIGNIFIE PAS UN APPEL À LA GUERRE MAIS C’EST PLUTÔT POUR NE PAS QU’ON COMPRENNE LE JIHAD EN ISLAM D’UNE COMPRÉHENSION INCORRECTE

Son Éminence, le noble Sheikh Salih Ibn Fawzan Al-Fawzan

J’ai lu ce qu’à écrit le frère Mohammad Ibn ‘Abdul-Latif Aal Ash-Sheikh en commentaire à mes propos, pour la seconde fois dans le journal Al-Jazirah, publié le dimanche le 6 du mois de Joumaadah Al-Akhirah, le numéro 12330, à la page 35, au sujet du fait que le programme d’enseignement du Royaume contienne les règles du Jihad dans le sentier d’Allah, comme dans un chapitre parmi les chapitres de la ‘Aqidah du Tawhid, à laquelle ont appelé, dans ce pays, ses pères et ses grands-pères et sur laquelle cet état saoudien a été fondé (qu’Allah le soutienne par son secours et son succès).

L’auteur, Mohammad – qu’Allah le guide à la connaissance de la vérité – s’est concentré sur l’idée que d’inclure les règles du Jihad dans le programme d’éducation vient en contradiction avec les ententes internationales conclues par le roi Abdul-‘Aziz (Rahimahoullah).

Je dis donc :

Premièrement : Les ententes (Al-Mou’aahadah) entre les musulmans et les Kouffars (non-musulmans) ainsi que les règles et les conséquences qui découlent de ces ententes font partie des règles du Jihad qui sont enseignées dans ce programme d’éducation. C’est justement pour que l’élève est une connaissance (de la réalité) et qu’il ne comprenne pas ce que tu as toi-même compris (à tort), que le Jihad contredit les règles concernant les ententes. Et c’est aussi pour éviter qu’à partir de cette fausse compréhension, on voit apparaître des agissements mauvais.

Deuxièmement : Est-ce que lorsque le roi Abdul-‘Aziz à conclu ces ententes, il a ordonné que soient annulées les règles du Jihad du programme d’éducation? Je souhaiterais que cela soit vérifié.

Troisièmement : Tu as accusé le roi Abdul-‘Aziz (Rahimahoullah) de ce dont il est innocent, c’est-à-dire d’avoir contredit les règles de la Shari’ah au sujet du Jihad. Car personne n’a le pouvoir d’annuler quoique ce soit des règles de la Shari’ah. Et est-ce que parmi les clauses des ententes en question on retrouve le fait de s’ingérer dans les règles de la religion des musulmans, en les annulant ou en les modifiants? On sait très bien que cela n’a jamais été fait dans les ententes internationales précédentes ou actuelles.

Quatrièmement : Les ententes entre les musulmans et les Kouffars (non-musulmans) font partie des interactions mondaines permises (par l’Islam) tant que ces ententes n’impliquent pas qu’on s’ingère dans la religion des musulmans, pour qu’ils transigent à son sujet. Ce qui n’est pas permis, car transiger est interdit dans la religion d’Allah. Allah le Très-Haut dit :

أَفَبِهَذَا الْحَدِيثِ أَنْتُمْ مُدْهِنُونَ

(Est-ce à propos de cette parole que vous faites preuve de transigeance?) [Al-Waaqi’ah: 56 : 81]

Et Allah le Très-Haut dit :

وَدُّوا لَوْ تُدْهِنُ فَيُدْهِنُونَ

(Ils aimeraient bien que tu transiges (avec eux) afin qu’ils transigent (avec toi).) [Al-Qalam : 68 : 9]

C’est-à-dire : Ils voudraient que tu fasses des concessions dans certaines affaires de la religion.

Cinquièmement : L’enseignement des règles du Jihad qui sont incluses dans le programme d’éducation ne signifie pas du tout l’annulation des ententes valides avec les Kouffars (non-musulmans). Cela ne signifie pas également l’appel à la guerre contre eux, car cela est en contradiction avec les ententes. Cependant l’enseignement des règles du Jihad, de la guerre et de la paix, est nécessaire pour ne pas que le Jihad en Islam soit compris incorrectement, comme c’est le cas chez les groupes de Takfir qui font des attentats à la bombe, justement parce qu’ils n’ont pas étudié les règles du Jihad ou parce que leur pensée a changé après les avoir étudiés et leur conduite a donc été déviés par rapport à ce qu’ils ont étudié, s’ils les avaient réellement étudiés. Car aucun homme vivant n’est à l’abri de l’égarement. Combien de savants ont déviés après la guidance! En effet, les cœurs des hommes sont entre deux des doigts d’Ar-Rahman (le Tout Miséricordieux), Il les fait tourner comme Il veut, tel que cela est rapporté dans le Hadith authentique. Et ceux qui ont déviés (des enseignements de l’Islam authentique) ne sont pas un argument contre les musulmans.

En conclusion, je souhaite que le frère Mohammad regarde à nouveau ce qu’il a écrit et qu’il vérifie ce qu’il écrit, car il sort d’une maison de science et de Da’wah et on espère donc de lui du bien.

Qu’Allah nous donne le succès, ainsi qu’à lui, de connaître la vérité et de la mettre en pratique. Et Bénédiction et paix sur notre prophète Mohammad, sa famille et ses compagnons.

Traduit par le frère Abou Hammaad Sulaiman Al-Hayiti.

Mardi le 25 janvier 2022 à Montréal, Québec Canada.

https://alfawzan.af.org.sa/ar/node/2330
Enseigner le Jihad n'est pas un appel à la guerre